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Domination et manipulation - 1ère partie


Les accords sur les « Partenariats » économiques (A.P.E) que l’Union Européenne veut imposer aux pays africains, qui en réalité, sont des nombreux traités inégaux de plus de l’exploitation des Africains, s’inscrivent dans la logique des rapports de domination qui caractérisent les relations entre l’Afrique et l’Occident depuis plusieurs siècles.

Par rapports de domination, nous entendons l’ensemble des moyens mis en œuvre par un groupe déterminé, afin d’obtenir d’un autre qu’il consente à entretenir avec lui des rapports sociaux inégaux, allant contre ses intérêts.

Le groupe dominant disposant du pouvoir « de modifier les comportements d’autres individus, ou groupes d’individus selon sa volonté, ou d’empêcher que leurs comportements ne puissent se modifier contre sa volonté »1 et en use pour imposer « des valeurs, idées, rituels et procédures qui opèrent systématiquement à son avantage2.

C’est à dessein que nous évoquons ces différents aspects du pouvoir, qui bien que n’englobant pas toutes ses dimensions, renvoient aux moyens invisibles qu’utilisent les dominants pour sauvegarder leurs intérêts, en étouffant toute initiative qui risquerait de menacer le statu quo. Ils permettent de jeter plus de lumière sur la logique qui régit les rapports entre les pays occidentaux et les pays africains.

Cette conception du pouvoir, qui insiste sur l’inégalité des rapports, mais surtout sur la capacité du pouvoir dominant à restreindre la prise de décision par la manipulation des valeurs, mythes, institutions et procédures politiques de la communauté, permet d’éclairer les mécanismes de domination qui sont à l’origine du statu quo dans lequel s’est installé le continent africain.

C’est cette logique que l’on voit en œuvre dans les politiques de développement, au sein des institutions internationales (telles que l'O.N.U et l’O.M.C), dans le cadre des accords de partenariat économique avec l’Union Européenne. C’est elle qui s’est également manifestée lors des conférences mondiales contre le racisme à Durban et Genève. C’est peut être ce qui explique, la troublante passivité de l’Union Africaine, devant les questions et conflits majeurs sur le sol africain.

Il est nécessaire de penser la domination de l’Afrique, en dehors des mythes qui nous sont imposés, et qui consistent à faire croire que ce continent était dans les ténèbres du tribalisme et du despotisme, et que la « Démocratie » et le « Développement » allaient contribuer à l’en sortir.

Doit-on considérer nos « mentalités », comme constituant les seuls obstacles au progrès du continent ?

La « longue nuit coloniale », n’aurait-elle pas modifiée et structurée le contenu de nos consciences ?

Les mécanismes de cette domination ainsi que ses effets ont-ils été suffisamment étudiés en vue de déterminer ce qu’il reste d’« Africain » aujourd’hui, dans nos mentalités ?

Pour comprendre la stagnation dans lequel se trouve le continent, il faudrait la penser à travers les différentes forces et intérêts qui y sont impliqués, leurs méthodes et les effets sur la vie des populations.

Il ne s’agit pas seulement d’expliquer le système de domination au niveau institutionnel, mais surtout de chercher à comprendre comment relier nos expériences quotidiennes avec le contexte global d’oppression au sein duquel se déroulent nos existences.

 
C’est à cette entreprise que s’est attelé le psychologue Afro Américain Amos Wilson3 qui, dans une sorte de synthèse des théories sociales, a essayé d’identifier les différents mécanismes de manipulation de la conscience des Africains.

Le thème de la domination nous donne l’occasion de présenter la réflexion d’un des plus éminents penseurs du Panafricanisme révolutionnaire dont le travail, à notre sens, mérite une attention particulière de la part des Africains.

Selon lui, les perspectives ouvertes par les expériences de conditionnement classique4 Pavlovien et du conditionnement opérant5 de Skinner sont appliquées, non seulement dans la publicité et l’apprentissage mais aussi au service de la domination politique par la manipulation de la conscience des masses et particulièrement celle des Africains.

L’expérience de Pavlov, présentée de façon un peu succincte, nous apprend que l’association d’un stimulus neutre à un autre stimulus tel qu’une récompense ou un châtiment par exemple, pouvait créer des réactions naturelles, salivation en l’occurrence ou générer la peur, la joie, l’anxiété, des réactions émotionnelles, susciter des désirs, et ainsi parvenir à terme, à modifier la perception et les dispositions du chien.

Le son de cloche qui auparavant n’avait pas de signification pour le chien, et n’était qu’un son parmi tant d’autres, associé à la nourriture, ce son neutre est devenu la cloche du dîner, et le fait saliver.

L’image de la cloche a changé chez le chien mais il l’a aussi transformé.

Dans ce type de manipulation, le manipulateur peut exercer un contrôle latent sur le sujet manipulé à travers des communications symboliques destinées à faire des suggestions voilées, limiter et déterminer de façon sélective les informations dont le sujet va disposer ou le pousser sans en avoir l’air vers des attitudes positives ou négatives.

Ce principe appliqué dans les relations raciales se traduit par les associations :

Blanc/bien, Blanc/beauté, Blanc/pouvoir, Blanc/richesse, Blanc/civilisation, Blanc/intelligence, Blanc/moralité, Blanc/réussite.

Noir/saleté, Noir/sauvage, Noir/pauvreté, Noir/servitude, Noir/échec, Noir/ immoralité.

Le message pavlovien est activé au cinéma, à la télé, à la radio, dans les journaux et magazines, sur les panneaux de publicité, dans presque tous les supports de communication destinés au grand public, dans les événements culturels et les manifestations sportives.

Qu’en est-il du concept de la boite de Skinner dans le conditionnement opérant ?

Dans ce type de conditionnement, l’expérimentateur a réussi, en mettant le rat dans un environnement différent (la cage de Skinner), où il a le contrôle total de son accès à la nourriture, à modifier les dispositions initiales de ce dernier en l’obligeant à se tenir plus souvent sur ses deux pattes pour obtenir la nourriture ou éviter les décharges électriques.

Si bien que son identité de rat « normal » est devenue synonyme de douleur, le conduisant à la haine de soi. On pourrait donc dire que le rat est devenu une « créature sociale » de l’expérimentateur qui lui a façonné une personnalité nouvelle.

Selon Wilson, envisager le concept de la boite de Skinner, au delà de sa présentation neutre et apolitique, permet de voir que le principe du conditionnement repose principalement sur le fait que l’expérimentateur à su modifier les dispositions du rat en déterminant ses conditions de vie, par le contrôle de ressources essentielles à sa survie.

Une lecture politique de cette expérience permet de voir que les rapports de l’expérimentateur et du rat sont fondamentalement des rapports de pouvoir.

C’est le pouvoir de l’expérimentateur qui lui a permis de mettre le rat dans des conditions qu’il lui a imposé tout comme le pouvoir politique assigne les individus dans les ghettos, des zones contaminées, irradiées ou polluées, et les diverses conditions d’existence qui résultent de décisions et choix politiques qui leurs sont imposés.

 
L’environnement joue un rôle prépondérant dans l’acquisition de nouveaux comportements. Quand vous mettez les personnes dans un certain environnement, ce dernier se reflétera sur leur comportement, car nous ne vivons pas dans un environnement, l’environnement vit en nous. Il influence le comportement et l’orientation de la personnalité par l’apprentissage qui en retour, va façonner son environnement avec le répertoire comportementaux qu’il a acquis.

Dans ce type de manipulation, A doit modifier l’environnement de B de façon à ce qu’il obtienne les réponses désirées de B sans interagir directement avec lui.

 « La manipulation implique la tentative du manipulateur d’obtenir certaines réponses désirés du sujet manipulé tout en cachant ses intentions. De cette manière, le manipulateur cherche à prévenir, restreindre, limiter certaines actions indésirables du sujet manipulé et/ou de le pousser subtilement à se comporter dans le sens désiré sans qu’il n’en soit conscient… Ainsi le sujet manipulé pourrait être amené à percevoir ses propres réponses et comportements comme l’expression de son libre arbitre et de son propre choix. Généralement, la manipulation est réalisée en présentant habilement des informations, des récompenses et des punitions de manière à modeler la conscience comportement du sujet, le poussant à se conformer « librement » aux désirs et intentions cachés du manipulateur. La manipulation est une forme de pouvoir à laquelle le sujet saurait difficilement résister parce qu’il n’est pas conscient des intentions du détenteur du pouvoir ou parfois même de son existence .Il n’y a pas de commande visible à laquelle il pourrait désobéir, pas d’adversaire identifiable contre lequel affirmer sa liberté… Le point dans ce type de manipulation est d’obtenir, par les Africains, l’acceptation de la légitimité de l’oppression occidentale, son intégrité morale et sa légitimité idéologique et l’acception par les noirs de l’obligation d’obéir aux directive du pouvoir blanc tout en pensant que leur obéissance est l’expression de leur propre libre arbitre, volonté morale. »6

La manipulation mentale nécessite l’existence d’un contrôle presque complet de la source d’informations, et des conditions de l’environnement. Le manipulateur est le seul à interpréter l’Histoire, la réalité, et définir les concepts qui, une fois acceptés, font de vous des êtres nouveaux ses créatures.

De la même façon qu’on a réussi à faire acquérir au rat un comportement contraire à sa nature en le mettant dans un environnement différent, contrôlant son accès à la nourriture par des châtiments et récompenses, ceux qui déterminent nos conditions de vie par le contrôle de nos ressources naturelles et des leviers stratégiques de nos économies, modifient notre environnement, limitent notre emprise sur notre propre territoire, influencent nos politiques au niveau national et local, déterminent nos expériences, conçoivent nos programmes scolaires, n’ont-ils pas le pouvoir de modifier nos personnalités ?

Les forces organisées qui contrôlent l’accès aux richesses, à l’emploi peuvent contraindre les individus à s’habiller selon leurs normes, à parler une langue qu’ils agréent (imposer une langue), s’exprimer et se comporter d’une certaine façon, s’ils veulent obtenir, garder leurs emplois ou obtenir des promotions. N’est ce pas une manière de façonner les individus à sa convenance, d’en faire ses « créatures » ?

Ceux qui se sont accaparés des leviers de nos économies ont le pouvoir de déterminer qui sera nourri et qui sera affamé, sont donc en mesure d’orienter nos personnalités. C’est en imposant la dépendance aux Africains, par la violence et la manipulation qu’on on a réussi à les transformer en populations serviles.

La manipulation mentale implique l’instauration de rapports de pouvoir et d’autorité (maître/esclave, dominant/dominé, oppresseur/opprimé).

Pour que le pouvoir puisse s’exercer de façon optimale, le dominant doit concentrer et contrôler entre ses mains un certain nombre de ressources7 matérielles et sociales de valeur, qui constituent la base de son pouvoir.

En utilisant ce pouvoir pour récompenser ou priver les uns ou les autres de ces ressources, il peut ainsi influencer les comportements d’une manière qui soit conforme à ses intérêts.

C’est ce pouvoir qui permet au manipulateur d’exercer un contrôle presque complet sur l’existence des sujets manipulés. Par la violence de l’oppression, le manipulateur va mener le sujet à un état de confusion, de souffrance qui va pousser ce dernier à chercher la délivrance dans les solutions que lui propose son oppresseur, contre la promesse qu’il se sentira bien quand il se mettra à regarder le monde comme lui le fait, à penser le monde comme lui. Ainsi, en adoptant ses orientations, ses valeurs pour pouvoir « être membre du groupe dominant », il adopte de fait la personnalité de la servitude et perd son identité d’Africain pour devenir un esclave. Car pour Wilson on ne peut être Africain et esclave en même temps. Un Africain fier de son identité ne saurait se soumettre, œuvrer pour sa propre destruction et celle de son patrimoine culturel et ses richesses naturelles, c’est pourquoi il faut le débarrasser de son identité, son nom, sa langue, et son histoire.

La manipulation de la conscience

La conscience est un pouvoir, qui selon ses états ouvre et permet des possibilités et en limite d’autres.

A. Wilson définit trois éléments de la conscience :

  • Les contenus : les croyances, les opinions, les connaissances, la perception de soi, la vision du monde, orientations comportementales etc.,
  • Les facultés, les moyens, les instruments opérationnels de la conscience : les différentes façons de d’extraire, catégoriser, traiter les informations dans notre esprit à l’aide des outils du raisonnement : logique, analyse critique, déduction, induction, pensée analogique, conceptuelle, intuition etc.,
  • Fonctions de contrôle et de direction : la manière dont nous utilisons, mobilisons notre conscience pour poursuivre des objectifs ; les valeurs et idéaux que nous défendons, et les motifs de nos actions.


 Dès lors, pour manipuler la conscience des individus il faut agir sur ces trois éléments :

  • En donnant aux individus de faux contenus : fausses informations, falsification de l’histoire, informations non pertinentes, rétention d’informations capitales.
  • En altérant les facultés mentales : altérant la perception de soi et de la réalité par la restriction de nos capacités d’analyse et de raisonnement, en nous faisant croire par exemple que la pensée africaine serait intuitive, ou en séparant la spiritualité de la rationalité par exemple.
  • En modifiant, corrompant les valeurs : pousser les individus à valoriser des choses et comportements qui les maintiennent dans la servitude, les éloigner des fondamentaux de habitudes de surconsommation de pacotilles et autres gadgets et services, poursuite d’idéaux déconnectés de nos réalités etc.


 
En donnant aux individus de faux contenus 

Rôle de la falsification de l’histoire dans la manipulation des contenus

Les Africains seraient, selon Wilson, dans l’ignorance d’eux même parce que leurs consciences sont nourries de faux contenus. Ce qui fait que leurs compétences ne servent qu’à résoudre les problèmes des Occidentaux et les rends incapables de résoudre leurs propres problèmes.

La distorsion de l’histoire joue un rôle important dans la manipulation de la conscience collective.

Pour Wilson, « Manipuler l’histoire, c’est manipuler la conscience, et manipuler la conscience c’est manipuler les potentialités et manipuler les potentialités c’est manipuler le pouvoir (de l’individu) ».

Il estime que l’histoire ou plutôt l’Historiographie (l’écriture de l’histoire) fonctionne comme le récit mythique, et a comme objectif d’organiser et d’orienter les activités des masses de manière à ce qu’elles s’investissent dans la survie des dominants, en l’occurrence les Européens, même à leur détriment. Raconter l’histoire, signifie mentir intentionnellement, mépriser certaines vérités de façon à maintenir la continuité de l’histoire telle qu’elle a été raconté.

La fonction principale du mythe est d’organiser les individus, d’organiser la perception que les personnes ont d’eux-mêmes, de leur donner un sens d’une communauté de destin, de réarranger leurs relations sociales de façon à atteindre leurs objectifs.

Il donne à titre d’exemple la façon dont l’historiographie « crée le temps » comme construction mentale, en influençant la façon dont les membres de la société américaine vivent le temps pendant les fêtes. Celles-ci offrent l’occasion d’observer comment le pouvoir d’un mythe peut mobiliser les énergies, manipuler les émotions et les intérêts, susciter le désir de dépenser délibérément, l’argent durement gagné, pour répondre à un besoin de reconnaissance et de participer à une célébration qui repose sur une fiction. On peut voir et analyser le processus par lequel un concept fondé sur un mythe est inculqué aux citoyens dès la naissance et utilisé pour stimuler un secteur majeur de l’économie.

L’histoire des opprimés écrite par l’oppresseur, façonne la conscience et la psychologie aussi bien des opprimés que des oppresseurs.

Il en est des individus comme des groupes, le comportement envers les personnes à propos desquels circulent une histoire blâmable ou glorifiante détermine la perception et façonne notre comportement à leur égard. De la même façon, la falsification de l’Histoire permet de changer la nature des interactions, relations entre les communautés.

L’absence de transmission des savoirs et savoir-faire est l’élément le plus dommageable dans la perte de la mémoire historique.

L’histoire n’est pas seulement un ensemble de simples souvenirs du passé, parce que tout ce que nous faisons aujourd’hui, parler, marcher, a été appris dans le passé.

Le passé vit dans notre esprit et à travers notre comportement, notre perception de la vie et de nous mêmes. Tout ce qui se passe au présent est filtré à travers nos expériences passées, rendues présentes à l’esprit. Ce qui signifie que le passé est opérationnellement présent à chaque moment. Si ce passé est falsifié, si sa perception est incorrecte, ou si elle est absente, on devient un être aveugle face aux évidences, incapable de bénéficier des opportunités de la vie, de concevoir notre futur. C’est pour cette raison qu’on nous projette une réalité où nous sommes absents de l’Histoire Humaine en tant qu’acteurs et seulement présents en tant qu’objets.

Oublier son passé, c’est retourner à l’état d’ignorance et d’immaturité, ce qui réduit notre capacité à résoudre les problèmes du moment. Et même si nous oublions notre histoire, celle-ci ne nous oublie pas.

 
Ainsi, les méthodes et techniques, les mécanismes organisationnels du passé que les Africains ont perdu, les empêchent de résoudre leurs problèmes du moment. L’histoire est un instrument de pouvoir et laisser les autres falsifier notre histoire, c’est les laisser détruire notre emprise sur le monde, réduire notre potentiel et notre capacité, en tant que peuple, à résoudre nos problèmes actuels.
 
La falsification de notre histoire a selon lui permis d’influencer le comportement que nous exhibons. Ce qui les rend capables de modeler notre comportement et de maintenir leur domination sur nous et de continuer à servir leurs intérêts.

 D’où l’importance de se réapproprier notre propre histoire, de ne pas laisser les autres nous dire qui nous sommes et de connaître aussi l’histoire des autres.

 Si nous voulons transformer notre destinée, nous devons transformer notre Histoire.

Sidya Diop 


Notes
1 Selon Richard .H.Tawney «le pouvoir peut être considéré comme la capacité d’un individu ou d’un groupe d’individus, modifier les comportements d’autres individus, ou groupes d’individus selon sa volonté, ou d’empêcher que leur comportement ne puisse se modifier contre sa volonté.» - traduction du texte original «Power may be defined as the capacity of an individual, or group of individuals, to modify the conduct of other individuals or groups in the manner in which he desires, or to prevent his conduct being modified in the manner in which he does not 16 R. H. Tawney, Equality, Londres, Allen and Unwin, 1931, p. 229 cité par Guy Rocher dans «Droit, pouvoir et domination» - Doc électronique p 9-10
2 Peter Bachrach, Morton S. Baratz «le pouvoir est l'ensemble des valeurs, idées, rituels et procédures qui opèrent systématiquement et d'une manière constante au bénéfice de certaines personnes ou de certains groupes aux dépens d'autres» idem op cité par Guy Rocher sociologue, Université de Montréal (1986) dans «Droit, pouvoir et domination» - Doc électronique p 13-14
Lien http://classiques.uqac.ca/contemporains/rocher_guy/droit_pouvoir_domination/Droit_pouvoir_domination.pdf
3 Amos Nelson Wilson (1941-1995) est un psychologue penseur radical militant engagé, qui dans son œuvre a essayé de lier les concepts et principes des théories sociales à réalités sociopolitiques noires et africaines.
Le conditionnement « répondant », ou pavlovien cherche à transformer l'individu sans tenir compte de sa volonté et même contre son gré, Le conditionnement « opérant » crée seulement un environnement propice aux actions désirables et impropice aux actions indésirables.
Le comportement opérant est renforcé ou affaibli par les événements qui suivent la réponse, tandis que le comportement répondant est contrôlé par ses antécédents. Le comportement opérant, quant à lui, est contrôlé par ses conséquences
5 L’objectif de Skinner était de mettre en évidence les lois qui gouvernent l'apprentissage en se référant uniquement à l'observation du comportement et des conditions qui, dans l'environnement du sujet, ont engendré ce comportement.
6  Amos N. Wilson - Taken from “Blueprint for Black Power” pages 22-23
7 Les sources de pouvoir peuvent inclure, la sécurité physique, la santé et le bien être, la richesse, les possessions matérielles, les emplois et les moyens de productions, les connaissances et compétences sociales, la reconnaissance sociale, le statut social, prestige, l’amour, l’affection, l’acceptabilité sociale, une de soi satisfaisante et le respect de soi.
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Dernière publication : 16/04/2024