Projet Green Saara
Madame, Monsieur,
Nous venons partager avec vous le projet « Green Saara », qui consiste en la création d’une entreprise spécialisée dans la production, la transformation, la commercialisation, l’importation et l’exportation de produits agricoles, alimentaires et cosmétiques issus de l’agriculture biologique.
Nous comptons proposer des produits à haute valeur nutritive pour le marché local, sous régional et international, en ciblant trois principaux circuits de commercialisation :
- Celui du commerce de produits biologiques
- Celui du commerce équitable
- Celui du commerce des produits exotiques
« Green Saara » est une entreprise qui compte, dans son développement, intégrer tous les mallions de la chaîne de valeurs : production d’eau, système d’irrigation, énergies renouvelables, production de semences, compost, aliment pour bétail, transformation, emballage, transport ; revaloriser le potentiel agricole en combinant les filières à forte demande, valeur, avec celles dites de subsistance.
Il s’agit d’un projet d’entreprise sociale et solidaire, porté par l’association « Green Saara Association », dont les principaux objectifs sont entre autres de contribuer à la lutte contre la malnutrition aussi bien en milieu rural qu’urbain en soutenant la production agricole et avicole locale, à travers la pratique de l’agriculture biologique, la permaculture et l’agroforesterie, de renforcer la résilience du monde rural, éviter que certains agriculteurs soient obligés de brader leurs terres et surtout créer des opportunités d’emplois.
C’est parce que nous sommes conscients que la beauté d’un idéal ne saurait garantir sa viabilité, nous pensons qu’il est important de prendre en considération les contingences macroéconomiques qui influent sur les populations soumises aux besoins immédiats de survie, en cherchant à concilier rentabilité économique et financière et équilibre communautaire et environnementale.
C’est pourquoi « Green Saara » compte en s’appuyant sur une organisation conciliant modèle coopératif et entreprise de droit commercial, performances économiques et exigences sociales, contribuer à apporter des solutions d’accès à l’eau, aux semences, aux différents équipements et aux marchés de distribution aussi bien au niveau du continent africain qu’à l’échelle de la diaspora, diversifiant les zones de production et d’approvisionnement, pour une plus grande réactivité.
Nous avons l’ambition de construire progressivement un réseau de coopératives réunissant : producteurs, transformateurs, professionnels partageant la même vision afin de créer des pôles dans les différentes zones agro-écologiques du pays et de la sous-région.
En intégrant progressivement tous les maillons de la chaîne de valeurs, « Green Saara » veut insuffler l’esprit de rigueur et de dévouement à ces différentes structures et s’assurer de l’adoption de solutions et bonnes pratiques permettant la gestion durable des ressources humaines et écologiques.
Ce projet s’inscrit dans la continuité de la vision politique que nous défendons à « Souffles Panafricains ».
Nous militons pour un panafricanisme reposant fondamentalement sur la révolution agro-écologique, seule garante de notre souveraineté, afin de construire notre propre modernité, à partir de nos propres valeurs, savoirs et savoir-faire.
La quête d’autonomie dans le domaine alimentaire en particulier et économique en général se trouve au cœur même du projet panafricaniste. Au-delà de la simple satisfaction d’un besoin primaire, il s’agit de tous les processus en matière de réflexion et de travail collectif, d’innovations aussi bien techniques que sociales nécessaires pour y parvenir.
Plusieurs décennies après les indépendances, nous nous plaignons toujours de la mauvaise gouvernance. La réduction de notre souveraineté politique s’accompagne de façon dramatique à celle de l’espace territorial sur lequel s’exerce cette souveraineté, en raison de la prolifération d’enclaves privées contrôlées par les entreprises minières et de l’agro-business.
Le monde paysan de nos différents pays souffre du manque d’accès à l’eau, aux intrants, aux équipements et expertises, de la prédation foncière et est de plus en plus étouffé par les entreprises européennes, asiatiques et autres, qui continuent d’exploiter nos terres et nos populations, pour leurs besoins alimentaires, tandis que la faim et la malnutrition ne cesse de prendre une ampleur démesurée dans les villes comme dans les campagnes.
S’il est vrai que certaines politiques publiques ne sauraient être mises en œuvre qu’au niveau étatique, beaucoup de choses dépendent de nous, à quelque niveau que l’on se trouve. Nous sommes en mesure d’être les acteurs de dynamiques nouvelles qui vont influencer les politiques publiques afin de transformer nos sociétés.
Les Africains ne peuvent pas continuer de vivre selon des programmes conçus et élaborés ailleurs.
Nous voulons rompre avec la culture de l’assistanat qui prévaut dans les relations entre l’Afrique et le reste du monde et qui cache les relations de domination et d’exploitation à l’origine de sa pauvreté endémique.
Nous souhaitons établir des relations basées sur le respect mutuel, loin de cette logique qui maintient le statu quo par l’obséquiosité intéressée d’un côté et la condescendance de l’autre.
Aujourd’hui, nous devons prendre des initiatives audacieuses, devenir nous-mêmes, les agents du changement que nous souhaitons pour le continent.
Le projet « Green Saara » est une invitation à construire un véritable réseau de distribution panafricain, car force est de constater que nous ne contrôlons que très rarement les circuits de distribution majeurs de nos produits ; d’explorer de nombreuses pistes de collaboration dans le domaine de la transformation des produits agricoles, la conception, la fabrication et la diffusion des machines agricoles mieux adaptés à notre environnement et plus abordables, de technologies d’accès à l’eau et des systèmes d’irrigation plus performantes.
Nous voulons à travers ce projet recentrer l’entrepreneuriat dans l’écosystème local, tout en étant ouvert au reste du monde.
Pour cette aventure, nous disposons actuellement de deux sites où nous comptons commencer par la production vivrière, maraichère, la production de plantes fourragères, et l’élevage. A moyen terme, créer des unités de transformation, pratiquer l’écotourisme et promouvoir la construction écologique par l’utilisation de matériaux locaux dans la construction des différentes installations de la ferme (logements, magasins de stockage, ateliers ainsi qu’un centre de formation).
Nous souhaitons obtenir de l’Etat la gestion sous contrat d’amodiation de terres abandonnées, pour y développer les cultures céréalières, de fourrage, l’agroforesterie et le tourisme écologique en coopération avec les communautés villageoises.
Nous souhaiterions trouver des compagnons de route partageant une vision commune, pour de profondes transformations du secteur agricole de notre pays, en relevant les principaux défis qui entravent son développement.
Si vous êtes intéressés par ce projet-et souhaitez obtenir des informations complémentaires, n’hésitez pas à prendre contact avec nous.
Veuillez croire, Madame, Monsieur, en l’expression de nos sentiments les meilleurs.
Sidya Diop
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