« Souffles Panafricains » condamne la décision d’intervention militaire de la CDEAO au Niger.

La CDEAO a décidé de façon arbitraire et illégale de s’attaquer à un pays frère.

Qui a donné mandat à la CDEAO de s’occuper de « l’ordre constitutionnel » d’un peuple souverain ?

Les peuples n’ont-ils pas le droit de décider par eux-mêmes des voies et moyens de gérer leurs questions domestiques.

Comment peut-on justifier l’usage de la force armée pour sanctionner un coup d’Etat sans effusion de sang ?

C’est d’autant plus choquant que ce sont des chefs d’Etats à la tête de pays qui depuis plus d’un demi-siècle ne sont venus à bout d’aucun des nombreux défis qui se posent à leur pays.

Une fois de plus, ces dirigeants ont démontré, toute honte bue, leur servile allégeance au programme impérialiste occidental consistant à diviser et affaiblir les peuples pour continuer à les dominer ?

Les Etats Unis et l’Union Européenne, qui ou sponsorisé des dizaines de coups d’états en Afrique et ailleurs dans le monde, de par le soutien qu’ils accordent à cette décision démontrent une fois de plus qu’ils ne tiennent la démocratie que lorsque leurs intérêts et leur hégémonie ne sont pas menacés.

Si nous n’encourageons pas les coups d’états militaires, nous sommes encore plus contre ceux institutionnels, la docile sujétion néocoloniale qui se réclame d’une légitimité dans la vassalité et la trahison des intérêts du peuple.

Le moment est venu, pour nous, Africains, de nous mobiliser pour empêcher que les dirigeants de nos pays nous mènent dans des aventures qui risquent d’être dramatiques pour nos populations.

Les peuples africains doivent refuser de se soumettre à l’esclavage du pouvoir arbitraire de leurs dirigeants qui les livrent pieds et poings liés à des puissances étrangères, et refuser que ces dernières fassent de notre continent le terrain de jeu de leurs basses et criminelles besognes.

Sidya Diop